RENÉ DESCARTES
En philosophie, le
dualisme est un point de vue strict affirmant que l’univers est constitué d'un
constituant physique et d'un constituant mental. Le dualisme se réfère à une
vision de la relation matière-esprit fondée sur l'affirmation que les
phénomènes mentaux possèdent des caractéristiques qui sortent du champ de la
physique.
La version la plus
connue du dualisme a été formalisée en 1641 par René Descartes qui a soutenu
que l'esprit était une substance immatérielle. Descartes fut le premier à
assimiler clairement l'esprit à la conscience, et à le distinguer du cerveau,
qui est selon lui le support de l’intelligence. Ainsi, il a été le premier à
formuler le problème corps/esprit de la façon dont il est présenté aujourd’hui.
De nos jours, le dualisme est opposé à des formes variées de monismes, parmi lesquelles
le physicalisme et le phénoménisme. Le dualisme de substance s’oppose à toutes
les formes de matérialisme, tandis que le dualisme de propriétés peut être
considéré comme une forme de matérialisme émergentiste, et serait alors opposé
à un matérialisme non-émergentiste.
A partir du xxe siècle la pensée de Descartes fut
vivement critiquée par le développement du phénoménisme en philosophie et
surtout par le physicalisme en science (Cercle de Vienne, matérialisme
réductionniste et éliminativiste, béhaviorisme, puis les sciences cognitives en
particulier la psychologie cognitive expérimentale et tous les scientifiques
qui prétendent étudier et interpréter les phénomènes mentaux en observant
l'imagerie IRMf et l'EEG. En fait ils n'étudient que la vie cérébrale, et tout
n'est ici qu'interprétations fondées sur leur position de principe que le
cerveau fait tout), la principale critique portant sur la localisation de
l'interface physique/mental dans la glande pinéale par Descartes. Cependant à
son époque les connaissances en biologie ne pouvaient pas lui permettre de la
localiser correctement. Il en est tout autre aujourd'hui, et nul doute qu'il la
localiserait dans le diplosome, un organite cellulaire composé de deux
centrioles de 27 tubules réunis en neuf groupes de trois dans une géométrie
ennéanaire parfaite, compatible par sa nature biologique avec la substance
physique et par sa structure avec la substance mentale. Près de 400 ans plus
tard Descartes reste un pilier incontournable de la philosophie de l'esprit, et
des auteurs physicalistes contemporains, comme Antonio Damasio et Stanislas
Dehaene du Collège de France, ne cessent de le citer dans leurs livres.
DES
CROYANCES
Comme vous savez, il y a trois grandes écoles en
philosophie : le dualisme de substance et les deux monismes, le
physicalisme et l’idéalisme. Je suis dualiste de substance. Cependant je ne
considère pas cela comme une croyance, ni une connaissance, mais le simple
constat que toutes mes expériences sont indubitablement mentales par nature.
Ces expériences me livrent en conscience des percepts de mon être mental,
corporelles, et du monde extérieur à moi-même. Pour un idéaliste tout est
mental ou conscience. Personnellement je ne peux pas concevoir le monde extérieur
comme mental, les lois le gouvernant étant par trop différentes de celles qui gouvernent
ma nature. Ses convictions sont pour moi aussi difficiles à comprendre que la trinité
chrétienne. Aussi je considère qu’il existe une autre substance physique ou matérielle
dans cet univers distinct de moi, même si je n’en perçois pas la nature. Ce n’est
pas très important car je ne m’intéresse guère à ce monde, et je n’ai pas vraiment
besoin d’y croire, mes savoir-faire suffisant à assurer ma sécurité ontologique.
Cependant, je me tourne vers le physicaliste et lui demande : « Avons-
nous raison de croire en la nature physique des choses ? ». Il me répond
aussitôt : « Vous avez raison, la nature physique est la réalité du monde,
c’est une connaissance, et c’est la nôtre ».
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